THE LATENT IMAGE OF A LANDSCAPE
jury Master C.A.R.E. / A.R.B.A – exposition
OPENING: 20/06/24 – 18:00 > 22:00
EXPO: 21/06 – 23/06/24 13:00 > 18:00
Avec Eva Georgy, Marie Nonnis & Alwis, Anne-Claire Noyer et Caroline Reveillaud
Sur une proposition de Thibaud Leplat
Nous y voilà. C’est le diplôme.
Ce moment presque syncrétique et initiatique qui annonce la fin d’un cycle. C’est aussi le moment de faire le point sur ce qui a été appris et sur ce qu’il va rester. Dans le cadre des études artistiques, il y a cette idée que nous apprenons à regarder – de manière plus large, à porter une attention aux choses qui nous entourent, à notre environnement immédiat ou éloigné, à interroger nos contextes de vie et à ressentir la manière dont nous habitons les espaces que nous investissons.
Pour ma part, j’ai porté mon attention sur tout ce qui avait trait aux images photographiques, vidéographiques, imaginaires, littéraires ou mentales. Aux images qui circulent rapidement, celles qui sont oubliées, celles pas encore existantes et qui étaient proches de moi. Cet intérêt pour les images est défini par une interrogation constante : celle de leur construction, de leur généalogie, de leur iconographie, de leurs affects artificialisés et cristallisés, mais aussi la manière dont elles permettent de se relier à l’autre.
Pour ce projet de diplôme, tout est parti d’une redécouverte joyeuse, celle d’une carte postale que j’avais reçue il y a deux ans, d’une amie qui voulait me faire vivre un «ailleurs», en m’envoyant un paysage imaginé de Venise souligné par une typo rouge clinquante. Cette image, ultra stéréotypée, à peine ancrée dans le réel et qui devait déclencher en moi le désir de vouloir m’y projeter, était la traduction parfaite de l’idée de paysage, dans tout ce qu’il évoque comme potentiel de projection. Ce fut le point de départ pour réaliser mes premières recherches sur le thème du paysage, de ce qu’il sous-entend dans son rapport au regard, aux sensations, à sa reliance aux sens du corps et comment il a été investi dans l’histoire de la pensée. Mais aussi le début de mes discussions avec les artistes pour réfléchir à l’exposition.
The Latent Image of a Landscape met au travail cette notion de paysage visuel ou sonore, à entendre ici comme « le regard porté sur », la vue, la perception d’un élément, d’une étendue ou d’un phénomène que nous définissons à travers le langage, tel un clin d’œil à la construction du paysage, définie tout au long de l’histoire de l’art à partir du XVe siècle. La méthode qui a été proposée est celle d’une porosité exercée au sein de l’espace de Poelp, c’est-à-dire celle de rentrer en résonance avec son Genius Loci (l’esprit du lieu) pour pouvoir l’augmenter ou le déjouer, afin d’y proposer une image latente.
Vernissage : jeudi 20.06 de 18:00 à 22:00
Du 21 au 23.06 de 13:00 à 18:00
(ou, sur rendez-vous thibaudleplat1@gmail.com)
+ d’infos sur : www.care-arba-esa.be